L’Erdre traverse Nantes du nord au sud avant de se jeter dans la Loire via le bucolique Canal Saint-Félix. Désignée par François Ier comme « La plus belle rivière de France », elle offre des possibilités de balades infinies, le long de paysages variés. Aujourd’hui, je vous montre la partie de l’Erdre la plus proche du centre-ville.
Balade en soirée sur les bords de l’Erdre
Qu’est-ce qui définit l’optimisme ? Il existe de nombreuses réponses à cette question. Pour moi, être optimiste, c’est avant tout garder un état d’esprit positif, pour tenter de tirer le meilleur d’une situation à priori désavantageuse.
Il y a quelques semaines, alors que le couvre-feu était en vigueur à partir de 17h, le nombre de bus passant en fin de journée étaient drastiquement réduit. C’est bien simple : le bus que je prends chaque jour place Foch à la sortie du travail passait… toutes les 30 min. Par un beau soir de printemps, alors que le bus précédent venait de me passer sous le nez vers 19h30, j’ai décidé de mettre cette demi-heure à profit pour marcher jusqu’au Quai Ceineray et me balader sur les bords de l’Erdre.
A cette heure, en ces circonstances, la ville était déserte. Moi-même je tremblais de me faire contrôler : avais-je les justificatifs nécessaires pour me trouver ici (pas de case « j’attends mon bus » sur les papiers édités par le gouvernement…) ? Devrais-je éviter les abords des plus grands axes routiers pour ne pas être repérée ? Avais-je le droit de me tenir ici, contemplant les reflets de la ville sur le miroir de la rivière ?
Les Quais normalement fréquentés par les badauds et les groupes d’amis se réunissant pour flâner ou boire un verre n’accueillaient plus que quelques oiseaux. La surface de l’eau n’était troublée que pas leur baignade. Tout était calme.
J’ai goûté cet instant suspendu dans la vie de Nantes et en ai profité pour prendre quelques photos de la rivière, teintée par les dernières lumières du crépuscule.